Des mines préhistoriques

Le paysage alentour témoigne d'un patrimoine archéologique qui remonte aux temps préhistoriques.

A la fin du Néolithique (vers 3000av. J.C.), de petits groupes se sont installés de manière durable sur ce territoire isolé, dont l'occupation antérieure ne fut qu'épisodique. Ces premiers groupes humains se sédentarisent, grâce à la découverte et l'utilisation de nouvelles ressources liées à la présence de cuivre. Le cuivre entre en effet dans la composition des alliages métalliques, et les gisements à proximité donnèrent au site une importance particulière. Ils permirent aux hommes qui l'occupaient, d'inventer et fabriquer des outils qui seront utilisés tout au long de l'âge du fer et alimenteront tout le bassin méditerranéen. Ce fut l'âge de l'exploitation des mines et des premiers mineurs. Dans ces massifs, se trouvent les plus anciennes mines métalliques de France, déjà exploitées il y a environ 5300 ans.

Le minerai de cuivre est issu d'un processus géologique créé par les fractures traversant tous ces terrains et servant de voie de circulation aux eaux chaudes souterraines. Celles-ci, en s'écoulant, déposent de la silice sur les roches. Ces fractures s’ouvrent parfois dans les strates calcaires où les eaux ont déposé des quartz, mais aussi des sulfures de fer et de cuivres, créant ce que l'on appelle des filons.

Le nom de Cabrieres porte peut-être les traces de cette exploitation très ancienne : le toponyme pourrait être lié non pas aux chèvres, mais au cuivre (cupriere).

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